Poème illustré par :
Philippe Calabro
http://www.calabro.canalblog.com
On dirait qu’on les a chassés
De la maison. Dès le printemps
Ils s’installent rasés de frais,
L’oeil vif et déjà pétillant,
A la terrasse du café.
Ils restent assis sur leur banc,
Tout esquichés, à galéger
Des gens qui passent, des enfants
Courant tout rouges vers l’école.
Ils sont là, épaule contre épaule
Et regardent passer le temps
Qui use peu à peu leur âme.
Il n’y a guère que le vent
Pour les renvoyer chez leur femme.