La montagne en fusion

Peu importe après tout si l’air irrespirable
Est tellement brûlant qu’il me coupe le souffle !
La planète disjoncte et les saisons s’essoufflent,
Mais la montagne, là, est toujours admirable.

C’est vrai qu’il fait trop chaud, que ce ne n’est pas normal,
Qu’on devrait s’inquiéter tant la température
Atteignant ces sommets défie dame Nature.
Mais la montagne, là, c’est vraiment un régal

Pour mes sens en éveil, une unique provende,
Et sa beauté cuivrée me fait presque oublier
Cette énorme chaleur. Ses hauts pitons pliés
Comme un origami sur le ciel bleu lavande

Semblent le cisailler pour en faire couler
Les rayons en fusion du soleil qui flamboie.
Le ciel est bleu lavande, un oiseau y tournoie
Avant de se poser sur un rocher pelé

Où s’accrochent encor quelques touffes de mousse.
Il ne pleut presque plus, les torrents sont taris
Et ne dévalent plus des monts mal équarris.
Mais la montagne est belle avec sa toison rousse…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans La Haute Provence, Le début de l'été, Le soleil-lion. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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