Il y a dans le ciel quelques nuages roses
Comme mes roses-thé. En ce beau soir d’été,
Nous avons tous envie de marquer une pause,
De nous laisser aller, d’oublier l’anxiété
Qui nous mine parfois en ces jours angoissants.
Tout est silence, ici… Oh, si toute la Terre
Pouvait ainsi chasser le bruit assourdissant
D’un mal perdu de vue : en Europe, une guerre !
Mon éden ? Un parfum. Ce sont mes roses thé
Qui distillent tout doux cet odorant délice.
Elles sentent si bon ! Insigne qualité
Quémandée sans vergogne à ces jolis calices
Répandant leur odeur partout dans le jardin.
Délicieusement ! Sa perfection est telle
Qu’on en est enivré comme par un bon vin.
Mes jolies roses thé, embaumées et si belles…
Mais à l’Est, tout là-bas il est des gens qui souffrent.
Eux pleurent en voyant leur antique jardin
Baigné depuis un an par des vapeurs de soufre.
Se sont-ils résignés ? Ont-ils encor besoin
Du parfum d’une fleur ? Et une rose-thé
Saurait-elle adoucir leur terrifiant été ?
J’apprécie la beauté de vos rimes. Votre style résonne avec le mien!