Si bien à la maison…

Rester à la maison lovée dans mon fauteuil
Alors qu’à l’extérieur les tout premiers prémices
D’un temps un peu plus frais effacent les caprices
D’un septembre barjo trop souvent tape-à-l’oeil :

Couleurs exagérées, orages irritants…
Rester à la maison ! Je vais sortir ma couette,
M’en couvrir chaudement des pieds jusqu’à la tête,
Peut-être m’endormir ainsi jusqu’au printemps ?

Si bien à la maison, comme un oiseau au nid !
Ne plus jamais sortir et oublier le monde,
Son déclin, ses zozos, et ces forfaits immondes
Le menant lentement à sa triste agonie.

Rester à la maison, ne sortir qu’au jardin,
M’y saouler de l’odeur poivrée des feuilles mortes ;
Rentrer dès qu’il fait frais, bien refermer la porte
Et ne plus voir l’ailleurs qu’avec un grand dédain.

Rester à la maison jusqu’à mon dernier souffle,
Ne plus du tout sortir, effacer tout souci,
Recréer dans ma tête un monde radouci !
Oublier à jamais que la Terre s’essouffle…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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