Petit matin d’été sur la Haute-Provence,
Un matin de juillet, un tiède matin terne
Où l’énorme soleil est encor mis en berne
Par la fin de la nuit où des étoiles dansent.
Il va faire très chaud mais l’on peut respirer !
Très froid malgré l’été, un torrent mugissant
Dévale la montagne, et c’est en rugissant
Qu’il percute l’Ubaye. Poussant des cris d’orfraie,
Un groupe turbulent de gamins déchaînés,
Levés vraiment très tôt en vue d’une baignade,
Se démène dans l’eau ; et cette bousculade
Quand il fait encore frais vise à les apaiser
Quand viendra la fournaise. Or, dit la météo,
Il va faire si chaud que même en altitude,
On va vivre l’enfer. On n’a pas l’habitude,
Dans les Alpes du Sud, d’étés originaux
Où l’on ne peut souffler tant le soleil est fou !
Les gens viennent ici pour un peu de mieux-être
Et c’est exactement ici que vient de naître
La plus folle chaleur jamais vue à Praloup
Ou à Barcelonnett(e) ! Lors on reste au chalet.
Bien étranges congés ! Face à la canicule,
Si bizarre en montagne, on se sent ridicule !
On regrette la mer. Surtout les Marseillais…