La fille de l’eau

Poème illustré par un tableau de :
Joseph Bayol

Elle s’est endormie sur la plage dorée
Par le soleil couchant. C’est une fille de l’eau.
De temps en temps la mer submerge d’un rouleau
Son joli corps bronzé à la peau mordorée,

Mais sans la réveiller… Marseille au loin s’endort
Et elle ne craint plus la foule envahissante
Qui pourrait aisément devenir menaçante ;
Il sont trop formatés, ne sont point prêts encor

A subir une femme vraiment différente !
Et pourtant elle est belle, oui, belle à en pleurer
Avec ses longs cheveux bleu foncé, si épais,
Son teint couleur de ciel, ses yeux couleur de menthe,

Si jolie sous la lun(e) qui vient de s’élever !
Mais il lui faut mouiller son corps qui se dessèche
Et la nuit qui s’en vient risque d’être trop fraîche
Pour son tempérament. Ne pouvant se lever,

Elle rampe vers l’eau, gracieuse, et ondule
En traînant derrière elle sa queue de poisson.
Laissant au creux du sable un fort curieux sillon,
La sirène rejoint son monde-crépuscule…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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