L’air est plus respirable. Une légère brise
Agite les rameaux que des touches de roux
Commencent à blondir. Son délicieux frou-frou
Caracoule et roucoule, et sa fraîcheur nous grise
Après cet été fou qui nous a épuisés.
Ravalant sa fureur féroce et indomptable,
Le soleil s’est calmé. Maintenant plus aimable,
Il semble parvenir à s’auto-maîtriser,
Nous offrant des soirées purement idéales
Dans des jardins tiédis qui répandent encor
Le lourd parfum des lys aux étamines d’or.
La chaleur du mois d’août proprement infernale
A été démentielle. Espérons que le Temps
Ne fera pas d’ici une terre africaine
Au climat dévorant. Et que l’année prochaine
Nous ramènera tous aux beaux étés d’antan…
Bonsoir chère Vette,
Votre beau poème chargé d’espoir est inspirant,
Que sera notre demain…
Qu’il est rafraichissant de parler de l’automne
Par ces temps de chaleurs, sous un soleil de feu
Qui rit et fanfaronne dans un jeu dangereux.
La terre est en alerte, elle a tous les symptômes
D’un mal qui la délite, perfide et douloureux.
Allons-nous supporter ces étés harassants ?
Etions habitués à des aubes d’argent
Dont la fraicheur exquise nous rendaient silencieux.
C’était une caresse pour les fleurs du jardin
S’abandonnant dociles aux bulles de rosée.
Sous leur pâleur diaphane, fières de leur succès,
Les roses en pamoison s’offraient à notre main.
Pour contrer mes angoisses, je me prends à rêver
D’un hiver d’autrefois aux gelées matinales,
Aux écharpes de brume caressant un ciel pâle
Et aux premiers flocons sur une herbe glacée.
Mais le Monde a changé, perturbé les saisons.
Terres et forêts brulent, l’Humain épouvanté.
L’exégèse biblique nous conte les « dix plaies »,
Serions-nous revenus au temps de Pharaon ?
Bravo bravissimo, Germaine. Il faut absolument ouvrir un blog pour nous faire profiter au mieux de votre talent poétique !