Printemps du mois de mars, tu n’es vraiment qu’un leurre,
Tu nous fais miroiter le soleil qui revient,
Puis soudain c’est la neige et un vrai temps de chien !
L’on a été trompés. Les bourgeons qui se meurent,
– De grands prématurés – sont maintenant flétris
Sans même avoir vécu. Et leurs mini pétales
Brûlés par la gelée et la brume ne valent
Même plus un regard. Petits boulots pourris,
Ils étaient trop pressés ! Alors, soyez patientes,
Mesdames qui lorgnaient aussi du bon côté
De votre penderie, où vos robes d’été
Virevoltaient déjà, follement impatientes
D’exhiber leur beauté et leurs froufrous si doux
Pour le moment, ici, c’est une vraie tempête,
Avec des tourbillons, d’énormes pirouettes
Du mistral qui mugit, à nous rendre tous fous
Nous étions en tee-shirts ou en tenue légère ?
Aujourd’hui j’ai failli prendre un sacré gadin
En glissant sur la glace au fond de mon jardin
Mais qu’arrive-t-il donc à notre vieille Terre ?