L’on est fin février. Une envolée de plumes
Danse tout doucement dans le ciel où s’allume
Un tout petit soleil aux rayons maladifs.
On se croyait sauvé, mais l’hiver est rétif
Et ne veut point laisser travailler le printemps
Qui semblait pourtant prêt, car depuis quelque temps
Des prémices de fleurs bourgeonnaient sur les arbres.
Puis ce froid imprévu, le sol devenu marbre,
De nouveau le redoux et ces jolies étoiles
Voletant en valsant sur l’impalpable voile
D’un ciel décoloré, tout juste un peu jauni
Par ce petit soleil. L’hiver n’est plus honni,
Qui vient de nous offrir ce merveilleux ballet !
Le jardin transformé scintille immaculé
Sous son manteau tout blanc, et aucune bestiole
N’ est encor parvenue à creuser l’alvéole
De son nid printanier. Pas de trace animale.
La vie semble figée. Discrétion anormale
Du monde aux alentours. Seuls ces légers flocons
Animant le ballet d’un chorégraphe abscons…