Poème illustré par un tableau de :
Eric Bruni
Peut-être qu’en juillet, l’on sortira casqués
Et avec une armure ? Mais il faudra y mettre
Un tout petit frigo, sinon l’on va claquer,
Grillés par le soleil persistant à émettre
Ses rayons les plus chauds, vu que c’est la saison !
Avec un masque en plus, pour plus de garantie ?
Mais cessons de blaguer : on perdra la raison
Si l’on n’a pas d’été, si l’on n’a plus la vie
Estivale et si gaie que l’on avait alors,
Avant ce fichu Mal ! Revivre, enfin ! Revivre…
Le museau délivré, se délecter de l’or
Des rayons du soleil. Que la chaleur enivre
Tous nos sens exaltés par cette liberté
Perdue pendant deux ans. L’on oubliera la Bête
Minuscule et vorace écrasée par l’été
Allié et triomphant. Et ce sera la fête,
En Provence, et en France, et dans le monde entier…
Nous gommerons enfin cette étrange impuissance
Face à un inconnu qui nous a humiliés.
Puisse cette victoire être une Renaissance…