Notre prochain logis sera dans les nuages.
Nous pensons, vu les temps, qu’il est beaucoup plus sage
De s’installer là-haut ! Nos amis les oiseaux
Nous aideront, c’est sûr. Ce n’est pas un château
Que nous comptons bâtir. Non ! Une maisonnette
Auréolée d’azur, et dont la girouette
Visera le bonheur. Les murs en seront bleus,
Semblables aux nuées. Un rêve fabuleux !
Elle sera meublée de sofas confortables,
De bonheur, de tableaux, et d’une grande table…
Dehors une terrasse. Y prendre l’apéro
Sera vraiment parfait pour lorgner de là-haut
Ce qui se passe en bas sur notre vieille Terre…
Vois donc à l’horizon la tendre Bonne-Mère
Qui luit de tous ses feux au soleil du Midi !
Mais Marseille ne semble plus tout à fait lui.
Nous sentons y monter une étrange colère.
Il paraît agité par une fièvre amère,
Celle d’individus voulant tout déglinguer.
Des gens fous ne rêvant que casser et flinguer,
Et tout démanteler, dégrader et détruire.
Sentir notre Provence ainsi se déconstruire
Nous pousse à réagir. Ne restons plus si près,
Emportons la maison sans avoir de regrets
Pour nous ré-installer ailleurs dans l’Univers.
Essayons d’oublier cette Terre à l’envers…