Le bouillon

L’eau est si chaude qu’on croirait
Entrer dans un bain domestique
Et son sel corrosif nous pique
Comme s’il était concentré.

Ce bain n’est point très agréable :
Presque croupi, trop mou, trop chaud :
Il est fait de bien trop de trop,
Sorte de soupe inconsommable !

Car ce n’est point ce qu’on demande
Forcément à un bain de mer
Qui se doit d’être plus amer.
Quelques icebergs pour que s’amende

La mer dont on a d’habitude ?
Oh, pourquoi donc cette chaleur
Des flots qui n’ont plus du tout l’heur
De nous plaire ? Et la lassitude

De la journée n’a pas cédé
Car la mer se doit d’être fraîche
Et nous détendre ; être de mèche
Avec le temps pour mieux aider

Tous les Marseillais, ses féaux,
Quand ils reviennent du boulot !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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