Un curieux animal

Tout petit, si petit, minuscule animal,
Tu tiens dans une main, et encor ! pas bien grande…
Je t’ai trouvé un jour dans un creux de la lande
Où tu te protégeais d’un été maximal

Faisant presque bouillir la nature alentour.
Je ne t’ai point fait peur, tu m’a vite adoptée
Et ta petite vie s’est très bien adaptée
A notre vie d’Humains. Petit gri-gri d’amour,

Nous ignorons toujours d’oû tu peux bien venir,
Mais tu es bien joli avec ta bouille ronde,
Tes immenses yeux bleus qui contemplent ce monde
Que tu ne connais pas. Tu sembles appartenir

A un genre inconnu issu d’un autre ciel.
Où le monde animal serait microscopique.
Mon tout-petit copain, que j’aime tes mimiques,
Ton nez rose et tout rond, ce poil couleur de miel

Aussi fin qu’un duvet de poussin nouveau-né
Recouvrant tout ton corps des pieds jusqu’à la tête,
Sauf tes petites mains ! Et cette jolie crête
En forme de diadème hirsute et mordoré

Ondulant dans le vent ! Quel curieux animal,
A moins que tu ne sois vraiment une personne
Qui penses comme nous, argumentes, raisonnes,
Sans que nous le sachions ? Un être original

Venant d’un autre monde ? D’autant qu’on dirait bien
Que tu veux échanger par un curieux langage,
Des sons sifflés-soufflés – un étrange ramage
Qu’il faudrait décoder pour resserrer nos liens.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Amours, Contes, Le début de l'été, Le soleil-lion, Zooland. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.