Mon Dieu, que j’aimerais vivre dans un chalet
Posé sur une nue voguant dans la lumière :
Ma maison dans le ciel ! Peut-être la première
Qui existe en ce monde où tout devient si laid !
Les murs rutileraient, dorés par le soleil
Toujours ami des fous qui vivent en Provence !
Echappant à ce gris qui embrume la France,
Le toit de ma maison serait peint en vermeil,
Celui des rayons d’or le faisant scintiller.
Un chalet mordoré, léger comme une plume !
Un chalet aérien où l’astre-roi allume
Des pépites de joie sur les vitres habillées
Du joyeux chatoiement de ses rayons dansants.
Les meubles ? En cristal, chipant à la lumière
Des éclats d’arc en ciel. Le misérable verre
Des Terriens d’en dessous nous paraîtrait lassant
Dans sa médiocrité. Un chalet, ma maison ?
Non ! Plutôt un palais, construit en transparence,
Où l’on serait lavé de la désespérance
Qui nous fait perdre à tous optimisme et raison…