Marseille la stressée qui se montre plus calme ;
Un vent un peu plus dru qui agite les palmes
D’un arbre bien moins vert perdant déjà ses feuilles,
Un arbre frissonnant et que la brise effeuille ;
Un ciel bleu moins intense et qui – las ! s’assombrit
Bien plus tôt tous les soirs ; le grand charivari
Des oiseaux migrateurs excités qui s’agitent
En sentant que l’été chaque jour se délite ;
Une feuille jaunie et morte déposée
Sur le sol humecté par la fraîche rosée ;
Un nuage léger égratignant le ciel
Qui parfois se ternit, malgré le voile miel
Du soleil qui se lève, un peu moins chaud qu’hier ;
L’aile d’un gabian blanc qui érafle la mer
Un peu plus grisonnante et un peu plus houleuse,
Une mer chaque jour un peu plus moutonneuse ;
Une fleur qui se meurt en perdant ses pétales
Légèrement fanés, chaque matin plus pâles ;
Un gilet enfilé juste avant de sortir
Car il fait déjà frais… L’été s’en va mourir.