Premiers flocons sur l’Ubaye

Un duvet froid et dru s’est posé sur ma main…
Les crêtes de l’Ubaye noires sur l’horizon
N’ont plus beaucoup d’attrait. Quelle en est la raison ?
Leur profil dénudé, beaucoup trop inhumain.

J’aimerais maintenant un peu plus de douceur,
Que les pentes se couvrent d’un mol édredon ;
Que du ciel lourd et gris ces délicats flocons
Bien trop éparpillés, retrouvant leur vigueur,

Se mettent à tomber avec force fureur
En tempête enragée couvrant l’horizon gris
D’un corpulent manteau. Et que le Dévoluy
Cache ses angles durs d’une douce rondeur…

Derrière le chalet le pré devenu blanc
Ressemble à un grand drap étendu depuis peu
Par une blanchisseus(e) dont les doigts besogneux
Auraient lissé la neige avec beaucoup d’allant :

L’épouse de l’Hiver… Mais hélas, c’est fini,
Et le beau tapis vierge est déjà tatoué
Par les pas des choucas sautillant, enjoués,
Sur un terrain de jeux blanc presque à l’infini.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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