Poème inspiré par un tableau de mon ami,
le merveilleux peintre :
Eric Bruni
C’est un joli chemin qui mène à la montagne.
Bordé d’oliviers bleus, sans se presser il gagne
Les hauts sommets en scie sur le ciel épuré.
Il batifole un peu, car il préfère errer
Longtemps dans la garrigue où criquent les cigales.
Il aime le maquis des terres provençales
Fleurant les ajoncs d’or, le thym, le romarin…
Quelquefois il traverse un champ de lavandins
Et se sent étourdi tant leur odeur est forte ;
Mais il lui faut aller, et la raison l’emporte…
Cependant il folâtre en s’attardant un peu
Car bientôt il faudra grimper jusques aux cieux,
Tout au moins très très haut ; jusqu’en Haute Provence ;
Il devra faire fi de son insouciance,
Et c’est bien fatigant pour un petit chemin.
Cependant il se doit d’aider tous les Humains
Qui l’ont fait naître un jour au cœur de la garrigue.
Il lui faut donc aller, mais son parcours intrigue
Tant il est tortueux : c’est pour mieux retarder
Le douloureux moment où il doit s’accorder
A la pente montant la-haut vers les alpages !
Le sentier obligé ravale donc sa rage
Et poursuit un trajet lui semblant trop pentu
Sous un soleil dardant ses longs rayons pointus.
Merci Vette !! Quelle surprise ! J’adore !