Peut-être attendrons-nous, en cette année maudite,
L’automne avec espoir, de même que l’hiver ?
Les vivrons-nous enfin cette fois à l’envers,
Tout heureux qu’ils soient là? Et oublierons-nous vite
Ce coronavirus qui a tout déglingué
Et révolutionné dans notre vie bien quiète ?
Mais le vaccin est là ! Même si l’on s’inquiète
Encore malgré tout, nous l’aurons dézingué,
Disent les médecins, à la fin de l’été !
Pourvu qu’ils aient raison, et que cette piqûre
Dans nos bras grassouillets soit une valeur sûre,
Bien qu’il adore un temps de plus en plus frisquet.
Oh, que vienne l’hiver après les mois d’automne
Si c’est pour retrouver enfin la liberté
D’aller et de venir, sans souci de santé.
Et cet isolement où le mal nous cantonne
Ne sera-t-il alors qu’un affreux souvenir ?
Pourrons-nous à nouveau songer à l’avenir ?