Quel fou sublime a donc pu peindre
Cette beauté paradisiaque,
Ce ciel sublime et élégiaque ?
Oh, mon Dieu, faites que le moindre
Coup d’oeil ne le supprime pas !
Il est si beau et si magique,
Ses couleurs sont si magnifiques
Qu’on n’a peut-être pas le droit
De les voir, nous autres mortels ?
Ce bleu, ce roux, cette lumière…
Cette imprécision singulière
Est celle du Havre éternel,
De ce jardin toujours fleuri
Auquel éperdument j’aspire.
J’ai l’impression que je respire
L’âme d’un automne marri
De ne m’en donner plus encor :
Faire partie de la Nature,
Quitter cette écorce immature,
De l’être humain, et faire corps
Avec ce monde merveilleux
Où se mêlent tant de lumières,
Où chatoie la beauté première
Qui vient de naître sous mes yeux…