C’était leur crépuscule et il était bien tard !
Deux vieux arbres chenus griffés de cicatrices.
Pensant leur vie finie, démystificatrice,
Ils ne s’attendaient plus à ce coup du hasard.
Un hasard bienheureux appelé Cupidon…
Tous deux se sentaient las, perclus de solitude,
Ne se raccrochant plus qu’aux vieilles habitudes
Qui jalonnaient leur vie. Sentiment d’abandon,
Enorme frustration car leur esprit ouvert,
Aussi vif qu’autrefois, avait l’intelligence
De leurs jeunes années. Mais pétris d’arrogance,
Les gens croient amoindris les vieux en leur hiver…
Eux se sont rencontrés, deux âmes vraiment sœurs.
Et leurs deux corps aussi, car malgré la vieillesse,
Le désir était là, tout comme les caresses.
Union de leurs vieux corps et de leurs jeunes cœurs.
On les a regardés comme deux farfelus ;
L’on ne pouvait penser que malgré leur grand âge,
Des gens puissent montrer la merveilleuse image
Du bonheur retrouvé, d’un amour absolu.
Vivant au jour le jour, ils savent bien qu’un jour,
L’un des deux s’en ira. Mortelle certitude.
Peut-être bien demain… Mais plus de solitude
Puisque l’ombre de l’autre errera pour toujours
Auprès du bien-aimé, l’attendant sans frayeur !
Car tous les vrais amants se retrouvent Ailleurs…
Émouvant, un poème plein de certitudes … toutes celles que l’on ne veut pas connaître .. merciii Vette pour cette jolie plume .. bonne soirée