Marseille a le bourdon, la ville semble triste,
Presque disciplinée. Cela ne lui va pas,
D’autant qu’à Saint-Antoine résonne le glas
Pour un nouveau défunt. Même le ciel s’attriste
De cette lourde ambiance tant il est barbouillé.
L’on m’a dit aujourd’hui qu’on était en été,
Au début de juillet. L’on n’ose point y croire,
On l’avait oublié tant cette triste histoire
De virus immortel nous tracasse et nous lasse,
A perdre la raison. On n’aime plus sortir
Ni aller à la plage. Et à quoi bon partir ?
C’est identique ailleurs. Mais ce qui nous tracasse,
C’est de vivre à jamais dans cette condition…
Marseille vit aussi comme une humiliation
D’avoir perdu l’aloi d’être une ville folle !
Cet environnement désespéré désole
Les gens désorientés et qui n’osent plus rire.
Les Marseillais en sont à passer au feu vert,
A ne plus dévaler les rues tombeau ouvert !
Même la *Dame, en-Haut, a perdu son sourire.
*Notre-Dame de la Garde