La bulle de feu

Depuis quelque dix jours, l’on est dans une bulle,
Dans un ballon d’air chaud tellement enfiévré
Qu’il va nous étouffer. Dix jours de canicule
Où le monde alentour n’a plus l’air d’être vrai !

Marseille enveloppé dans une brume jaune
N’en peut plus d’inhaler ces miasmes suffocants.
Sommes-nous en Afrique ? Oh, vivement l’automne,
Un septembre plus frais ! Les rayons urticants

D’un soleil anormal nous grillent l’épiderme.
Il n’y a que la mer qui peut nous apaiser
Quand quelquefois la brise s’en vient mettre un terme
A cet embrasement, le temps d’un frais baiser

Sur la plage brûlante où le sable torride
Est tellement bouillant qu’il nous brûle les pieds.
Le grand ciel de l’été est devenu livide
Au-dessus de chez nous. Faudra-t-il supplier

A genoux la Nature ? Chercher une planète
Pour nous y réfugier et tout recommencer,
Repartant de zèro ? Mais non, pauvre poète !
Notre monde est fichu, nous l’avons fracassé…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Le début de l'été, Le soleil-lion, Marseille, Méditerranée. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

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