Le ciel gronde sa rage et la maison frissonne
Sous les nues transpercées par d’aveuglants sillons.
Le ciel hurle et fulmine, et l’orage qui tonne
Fait trembler tous les murs du toit aux fondations.
Une énorme tempête ! Tellement outrancière
Que l’on n’a plus confiance en la sécurité
Procurée par le mas. Et ses robustes pierres
Ont soudain l’air chétif de par leur vétusté
Face à l’orage fou agressant la garrique.
Mais il tient fermement car il a vu bien pis.
Maintenant c’est le vent qui, en dansant sa gigue
Sans limite, effrénée, nous donne le tournis…
Le Printemps effondré contemple le saccage :
Ses bourgeons explosés ont l’air de vieux chiffons
Pendouillant tristement. Véritable ravage
Encore accentué par la grêle qui fond
Pour finir le travail sur Lambesc apeuré.
Le Printemps s’agenouille et se met à pleurer…