Poème illustré par un tableau de :
Yves Lallemand
Où est passée la neige, un plaisir montagnard
Pour tant de citadins ? Autrefois, dès septembre,
Les tout premiers flocons, un souffle de blizzard
Nous rappelaient soudain que la froide antichambre
De l’hiver aux aguets allait bientôt s’ouvrir.
Mais c’en est bien fini de ces préliminaires :
L’été est toujours là ! Et la neige à venir,
Contenue malgré elle avec ses congénères,
Le gel et le brouillard, par un Temps perturbé
Attend bien loin au Nord d’obtenir la licence
D’enfin pouvoir couvrir l’arête des sommets.
Car le beau temps persiste. Est-ce de la malchance,
Ce soleil chatoyant sur les mélèzes roux
Et qui n’accepte pas d’être un peu plus modeste ?
L’Hiver s’étant enfin faufilé par un trou
Du Temps déboussolé va-t-il pousser d’un geste
L’été à s’envoler au loin pour d’autres cieux ?
Il semble bien que non. Que l’herbe toujours verte
Est toujours aussi drue sous un ciel toujours bleu.
La Toussaint n’est pas loin. La fenêtre est ouverte…
