Quand vas-tu revenir, cher Automne si doux ?
Car nous t’espérons tous, après cet été fou
Tout gonflé de colère – Oh, puisse la Nature
Pardonner nos excès de gamins immatures
Et te donner à nous tel que nous t’attendons :
Normal, tellement beau avec cette crinière
De feuillages dorés par l’ultime lumière
D’un soleil languissant et prêt à l’abandon.
Car tu dois revenir ! Notre plus cher désir ?
Oublier cet été brûlant à en mourir
Et les effets pervers de cette canicule ;
Nous rendre compte enfin que le soleil bascule
Derrière l’horizon toujours un peu plus tôt
Et que c’est merveilleux. Après tout, peu importe
Car il fait ainsi foi que la fournaise est morte !
La fraîcheur du matin va renaître bientôt
Avec la bonne odeur du sol tout détrempé
Par la pluie de la nuit. L’été a décampé,
Emportant sa fureur, sa fièvre et sa folie.
La grisaille du ciel nous semble si jolie,
Tout comme l’ocre roux qui teinte le feuillage !
Oui, mais nous t’en prions : surtout reste bien sage…