A Marseille ça pue ! D’énormes paquebots
Viennent y déverser les déchets des touristes
Chaque jour que Dieu fait ! Et non, rien n’est plus triste
Que cette puanteur cachant l’odeur des flots
Qui cliquent doucement en mordillant les quais :
La fragrance du sel, et celle empoissonnée*
Qu’on retrouve partout en Méditerranée
Dans les ports du Levant, dont les parfums musqués
Ne peuvent pourtant pas masquer tous ceux des ports.
Mais ce sont des odeurs saines et naturelles !
Pas ces relents de fuel ou ces vapeurs mortelles
Eructées par ces monstres de fer. Et la mort
Qui y est accrochée va tout empuantir
Bien au-delà des docks si l’on n’y prend point garde.
Jusqu’à Château-Gombert ! La Dame de la Garde
Et son divin Bébé pourraient même partir
Et nous abandonner, laissant tomber la ville
A jamais engluée dans cette pollution.
S’enfuir loin de Marseille, est-ce une solution ?
Où est passé ce temps où l’on était tranquille ?
Néologisme vettique : issue du poisson !!