Un jour il bruine, un jour il vente ;
Lors le soleil tente un essai,
Mais le plus souvent repoussé
Par une folle et déplaisante
Mutinerie des éléments.
Et puis s’en vient la canicule,
Qui le surlendemain recule
Face à un froid vif qui dément
Qu’on est vraiment au mois de mai !
Les bourgeons ont tous piètre allure
Car de trop tardives gelures
Les ont en fait tous abîmés :
Aurons-nous des fleurs cet été ?
Mais où sont donc passées les règles ?
Le Ciel se voudrait-il espiègle
Pour châtier la légèreté
Avec laquelle on a agi
Depuis des dizaines d’années ?
Et la Nature assassinée
A-t-elle soudain réagi
Un peu trop vigoureusement
A notre folie criminelle ?
Vivons-nous une ère nouvelle ?
Ce printemps ? Un prince dormant…