Deux beaux rais de soleil jouent à saute-mouton
Sur le buffet ciré qui luit dans la pénombre.
Les volets sont tirés. Mais se jouant de l’ombre,
La lumière furtive a lancé ces rayons
A l’assaut du vieux meuble. Et leur ballet doré
Met un brin de folie dans la pièce obscurcie
Pour chasser la chaleur ! Normal qu’on apprécie
Cette sombre fraîcheur par quarante degrés !
Cependant les rayons qui sautillent gaiement
Comme des feux follets réjouissent notre âme
Usée par la fournaise. Et leurs légères flammes
Nous tirent un instant de notre accablement
Tant leur joyeux duo lumineux est joli.
Il fait si chaud, c’est fou ! Mais ces jeux de lumière
Nous font presque oublier que notre pauvre Terre
Est en train de flamber. Le cerveau ramolli,
Nous ne voulons plus voir ce qui est important ;
Ces deux jolis rayons sont choses essentielles
Pour oublier un temps la chaleur démentielle
Submergeant peu à peu tout notre continent.
Il faut se raccrocher à ces tout petits riens
Pouvant rendre le monde à peu près supportable.
Regarde ce spectacle, il est inimitable :
Deux rayons de soleil, deux elfes aériens…
Bonjour Vette,
Vos doigts sur votre plume sont magiques ! D’une situation somme toute plus qu’inconfortable (40 degrés c’est une fournaise) vous faites jaillir de l’espoir avec vos mots. Il n’y a que vous pour réussir ce miracle ! Oui, les tout petits riens nous sont indispensables dans ce monde devenu Fou !
Merci, chère Germaine. Toujours si indulgente ! Bisous