C’est une histoire vraie que je vais vous conter
Et qui a commencé à la fin de l’été,
Quand les oiseaux ravis de l’existence chantent,
Car le chant des oiseaux est si gai qu’il enchante :
Entendons-nous jamais un triste gazouillis ?
C’est alors qu’une idée est née dans le fouillis
De mon cerveau fêlé. Reçue comme une gifle
Par la gent emplumée ? Qui sait ? Souvent je siffle,
Alors on verrait bien.. Au moment d’une pause,
Je me suis donc lancée. Silence un peu morose
Quand j’ai cessé mes « Tuits ». Et puis ils ont repris,
Attendu ma relance. Avais-je bien compris ?
Illusion de ma part ? J’ai donc recommencé…
Et ça a remarché ! Un temps. Ils attendaient,
Et puis ils reprenaient. Une incroyable aubade !
Mon coeur n’en pouvait plus de battre la chamade…
Le lendemain matin, on a recommencé.
Puis après. Puis encore… Un jour j’ai décidé
De leur faire un cadeau : d’abord une mangeoire,
Et un bel abreuvoir pour se baigner et boire.
Maintenant, en sifflant, je sens dans les buissons
Comme un tohu-bohu. Les petits polissons*
Attendent mon silence… et ils vont déjeuner.
Supputant qu’avec moi ils ne vont plus jeûner ?
En hiver, je rajoute une boule de graisse :
Ce n’est plus de la joie, ça tient de la liesse !
Ils n’ont plus peur de moi, se rapprochent beaucoup :
Peut-être aurai-je un jour un bisou dans le cou ?
* En majorité, des mésanges
Que c’est beau ! J’adore.
Bisous et continuez encore et encore.