Un doux soir de printemps

Le Vieux Port embrasé par le soleil couchant
Dodeline tout doux, effleuré par la brise.
Le grand ciel printanier a des reflets cerise
Dont il se dessaisit, prodigue, en se penchant

Sur les bateaux à quai rutilant dans le soir.
Il fait vraiment très doux. Un étrange silence
Enveloppe Marseille. Oubliée la violence
Inhérente à la ville ! Nous faudra-t-il revoir

Nos préjugés idiots ? Si calme en ce moment,
Elle est tout comme l’eau, doucement somnolente.
La Méditerranée, si souvent insolente,
Semble avoir oublié son ire en s’endormant.

Tout est calme et serein. Les bateaux se balancent
Et l’ombre les recouvre d’un manteau moelleux
Qui les drape de gris sous le grand ciel si bleu
Qui fonce lentement. Tout n’est plus que silence,

Et c’est si rare ici, dans ce Marseille fou,
Ce Marseille énervé qui n’est jamais tranquille,
Qu’on se demande tous qui a changé la ville.
On est si bien ce soir, et le temps est si doux…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Marseille, Méditerranée, Printemps. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.