Cet été est si chaud qu’il est presque impossible
De sortir dans la rue sur le coup de midi.
Le soleil brille tant qu’on est tout étourdi
Par ses rayons si vifs qu’ils frôlent l’indicible.
Chaque année un peu plus, toujours plus chaque été :
Sécheresse inouïe, chaleur insupportable.
Oh, ma chère Provence accueillante et aimable,
Que va donc devenir ton hospitalité ?
Cela fait si longtemps que des flots de touristes
Déferlent par chez nous dès le mois de juillet !
Cela va-t-il durer si c’est pour y griller
Ou rester enfermés ? Rude été, été triste,
Dur été-canicule et bien trop excessif
Comme l’est devenu le temps partout en France.
Sommes-nous au Sahel, vivons-nous en Provence ?
Seul notre grand mistral encor point trop poussif
Nous soulage parfois d’un grand coup de colère
Curieusement sympa : un obligeant bonheur
Rafraîchissant le corps et séchant sa sueur !
On ne l’accuse plus d’être un atrabilaire,
Mais un vrai bienfaiteur à l’exquise fraîcheur ;
Comme celle des bains en Méditerranée
Revigorant soudain notre peau malmenée ;
Ou la clim bien réglée à la feinte froideur.
Devrons-nous maintenant espérer que l’automne,
Précurseur d’une mort, arrive prestement ?
Nous aimions tant l’été et ses joyeux moments
Quand tout était normal… Ecoute, le ciel tonne !