Ode à ma maîtresse

Je ne reçois pas d’ordres ! Ceci, tu le sais.
Mais de toi j’y consens car n’es-tu pas ma Dame ?
N’ai-je pas la nature sensible des femmes,
Leur propreté, leurs dons, et leur esprit sensé ?

Aussi belle que toi ? L’on ose me le dire,
Me flatter, me gratter, me caresser tout doux,
Et même quelquefois me faire un gros poutou !
Mais je me fiche bien de leurs curieux délires :

Les Humains sont ainsi, il faut les supporter
Si l’on veut en retour passer des jours tranquilles
Et gagner sa pitance. Et s’il faut vivre en ville,
C’est d’accord, je veux bien, ! Même s’il faut porter

Fort douloureusement le regret de la ferme
Où je courais partout, me gavais de lézards,
D’innombrables souris… Mais un jour le hasard
T’a fait tomber sur moi, et tu as tenu ferme

Pour me garder chez toi.. J’y resterai toujours
Car malgré tes défauts, oh oui, je t’aime bien.
Tu n’as pas les défauts qu’ont tellement d’Humains,
Tu ne demandes rien, tout juste un peu d’amour.

Je le fais volontiers car n’es-tu pas ma Dame ?
J’aime bien me blottir contre toi dans ton lit
Et te suivre partout, le jour comme la nuit.
Et si je dois mourir, pour t’éviter un drame,

Je le ferai très vieille, à vingt ans – Si je peux !
On est tellement bien, ainsi, toutes les deux…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans A la maison, Amours, Chez nous, Zooland. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.