Marseille vu d’en haut

Soir d’été épuisant. Repos bien mérité
Après une journée presque caniculaire.
Il devait être bien, le vieux funiculaire
Qui montait visiter la Dame et son Bébé* !

Mais il n’existe plus, n’est plus qu’un souvenir.
De très vieux Marseillais émus se le rappellent,
« Oh, c’était beaucoup mieux pour se rapprocher d’Elle *»
Nous confient-ils, touchants, avec un gros soupir.

Comme il fait bien trop lourd pour y monter à pied,
En cossards convaincus l’on a pris la voiture.
Par ce temps suffocant, c’est presque une aventure
De se risquer dehors ! Et l’on est tout mouillés

D’une infecte sueur tant il fait chaud dehors.
Mais Marseille et la mer sont tellement splendides
Que nous en restons cois. Car nous croyions, candides,
Que tout serait normal ! La mer est brodée d’or

Ondulant au lointain tout comme un champ de blé
Frissonnant sous le vent. Marseille qui scintille
De tous ses lumignons papillotant pétille :
Lumière du Midi lors d’un beau soir d’été

Et beauté absolue d’un coucher de soleil.
La Méditerranée et la ville respirent
Un peu plus aisément… Quand adviendra le pire ?
Ne plus pouvoir jouir d’un spectacle pareil

A une féérie, tellement merveilleux
Qu’en le couvant des yeux nous devenons des Dieux.

* Notre Dame de la Garde

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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