Trop, c’est trop…

On dirait que le ciel brûlant s’est mis à fondre
En grosses gouttes d’or sur Marseille assoupi
Par l’énorme chaleur. Tout le monde est flapi.
Désoeuvrée, Amélie commence à se morfondre

Car on ne peut sortir, il fait beaucoup trop chaud.
La Méditerranée même n’est plus attirante.
Aller jusqu ‘à la plage ? Mélie n’est pas démente :
Le sable y est ardent. Chauffé par mil réchauds ?

Elle ne sait que faire et elle s’interroge !
Problème qu’elle ne s’était jamais posé :
Ce Midi qu’elle croyait tellement aimer,
Ne suscitant partout que moult et moult éloges

Devient, l’été venu, le clone de l’enfer,
Grande désillusion. Sa ferveur a fléchi.
Devrait-elle, déçue, retourner à Paris ?
Abandonner ce ciel si souvent bleu, la mer ,

Sa lumière si pure et ses eaux bleu foncé ?
Remonter dans le Nord ? Mais non, c’est ridicule,
Il y fait maintenant aussi chaud ! C’est assez…
Chaque été, l’on y soufre aussi de canicule.

Amélie a branché son grand ventilateur.
Allongée toute nue sur le froid carrelage,
Elle abreuve son corps d’une douce fraîcheur
Et repue de bien-être elle redevient sage.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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