Marseille l’énervé est en effervescence :
Une foule de gens battent le macadam
En scandant des slogans. Le foutoir, au grand dam
D’autres non concernés et qui perdent patience !
Un long fleuve d’humains descend la Canebière,
Certains sont en famille et d’autres en pétard,
Comptant manifester jusqu’au soir très très tard
Leur désapprobation. C’est à la terre entière
Qu’ils en veulent vraiment, cette journée de grève
N’étant qu’une occasion pour mettre le bazar.
D’autres enfin, perdus, se trouvent par hasard
Au coeur du défilé comme en un mauvais rêve
Dont ils ne voulaient pas… Mais l’on chante et l’on rit,
La fatigue gommant sarcasmes et suppliques
Trop irrévérencieux. Juste faire la nique
Sans trop de violence aux gouvernants honnis !