Le Génie des Saisons s’est endormi, fourbu,
Car depuis quelque temps il n’en peut vraiment plus
D’essayer à grand mal de ré-organiser
Le temps tout déglingué. Mais c’est surtout l’Eté
Qui par ses mois trop chauds accentue le désordre !
Il vire à la folie, ne veut plus en démordre,
Aidé par le soleil qui lui prête main-forte
En pointant ses rayons sur la longue cohorte
Honteuse et alarmée du piètre genre humain
Ne sachant plus comment prendre son sort en mains.
Même au bord de la mer il fait beaucoup trop chaud
Et l’on ressent très peu la froidure de l’eau
Quand on veut y trouver juste un peu de bien-être.
On est tous très inquiets. L’on a peur de connaître
L’apogée – inconnue en terre provençale
Au cours de son destin – d’une étuve infernale…
Abrutie de chaleur par ces étés brûlants
La Provence gémit sous le soleil hurlant.
Quant au Génie, trop las, il va baisser les bras.
Nous voici sans son aide en de fort sales draps !