Le printemps n’est pas loin

J’aime bien ces matins quand le soleil s’en vient,
Pas plus gros qu’une orange, annoncer la nouvelle :
Le printemps n’est pas loin, arrive à tire d’aile
Pour expulser l’hiver, cet immonde vaurien

Qui nous a saccagé le jardin ! Le vandale
Y a tout massacré, sauf les rares débris
D’une rose fanée. Il n’est plus qu’un long cri
De rage et de stupeur, l’insupportable râle

Après un dernier gel et une ultime neige…
Mais revoici l’espoir, et la lumière beige
De ce petit fruit rond que j’appelle soleil
Ne cesse de cligner depuis que le réveil

M’a tirée du néant où je cauchemardais.
J’ai ouvert les volets, j’ai vite regardé…
Et je l’ai vu, à l’Est, irradiant sa lumière :
Un soleil tout petit comme rose trémière

D’où jaillissaient gaiement des flammes printanières.
Et j’ai même entrevu, sortant de sa tanière,
Le nez d’un hérisson. Le rêve émerveillé
D’une encore endormie ? Le désir passionné

De revoir le Printemps bien plus tôt que prévu ?
Peu importe, après tout ! Mais je sais que j’ai vu
Un printemps nouveau-né faisant des galipettes
Tout autour d’un soleil qui chantait à tue-tête

Pour être à la hauteur d’ici quelques journées.
C’est qu’il n’a que trois mois tout au long d’une année !
Non, il n’est plus bien loin, notre si cher printemps
Qui commence à vêtir sa tenue de beau temps.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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