Poème illustré par un tableau de :
Peinture par Christian Guinet
www.peintre-couleur.com
C’est une vieille rue pavée de vieilles pierres
Qui se chauffe au soleil en se lovant en rond
Autour de la grand’place où le bitume fond.
Quatre platanes gris y mangent la lumière.
On a repeint les murs pour cacher leur misère
Dans des tons de soleil, ocres aux reflets blonds.
Les volets sont fermés. Et caché tout au fond
D’alcoves endormies très vite on vous repère.
Vous êtes l’autre ici, l’intrus ou l’étrangère.
On ne vous connaît pas. Un très vieux chien qui erre
S’en vient en maugréant vous renifler les pieds.
Méfiant et mystérieux tel un chat qui ronronne,
Un peu triste, un peu las et un peu oublié,
Le village repose au coeur roux de l’automne.