Sonnet illustré par un tableau de :
Sylvain Lougarre
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Soleil-lion triomphant et roi de la Provence,
Tu perds toute raison dès que tu entre(s) en transes
Comme un fou au-dessus des plages de juillet,
Faisant grésiller l’air, grillant les insensés
Qui ne soupçonnent pas toute ta démesure.
Tes baisers infernaux ne sont que des brûlures,
Des rayons affûtés comme couteaux d’acier
Qui cisaillent la peau de leur lame acérée.
Tu es comme un tyran au coeur noir de l’été
Et il faut se garder de te faire confiance
Car tu n’es, séducteur, que mort et cruauté.
Pourtant combien d’humains snobés par ton outrance
Et ton charme troublant, s’en viennent, les benêts,
Offrir leur corps bien blanc à ta seule bombance ?