Poème illustré par :
Pascal Giroud
www.pgiroud.com
Paressant au soleil sous son toit à deux pentes,
Il est troué au Nord de petits fenestrons
Aux volets bleu fané, fermés qu’il pleuve ou vente
Ou qu’il fasse beau temps ! On dirait un bastion
Refermé sur lui-même et sur tous ses secrets.
Les fenêtres au Sud sont à peine plus grandes ;
Deux sont barrées de fer ; l’intérieur est bien frais
Et sombre comparé à l’éclat de la lande.
Il est tout en longueur : on y a rajouté
Pendant des décennies de nombreux appendices
Dans la seule mesure où la famille croissait.
C’est un indestructible et les années qui glissent
Passent tout doucement sur ses tuiles romaines
Un peu tachées de vert par des traces moisies.
Il est presqu’éternel, comme le bois de chênes
Dont un vieux spécimen se penche sur son huis.