Avant c’était chez nous ; maintenant c’est chez moi.
Les enfants sont partis, la maison est bien vide.
La vie est faite ainsi, c’est elle qui décide
Qu’un jour on est tout seul sans trop savoir pourquoi.
Ou plutôt, si, l’on sait ! La vie est faite ainsi,
C’est normal qu’un beau jour votre couvée s’en aille
Fonder une famille. Il faut vaille que vaille
Continuer tout seul. Mais tout s’est rétréci…
Le silence est pesant, Ne pourront le combler
Que la télévision ou la radio, peut-être…
Il faudra m’installer dans un nouveau bien-être,
Me dire que c’est bien de me laisser aller
A faire beaucoup moins, à n’agir que pour moi.
Le jardin paraît vide, et ses roses trémières
Ont soudain l’air fané, bien qu’étant les premières
A y avoir fleuri. On dirait qu’il fait froid
Malgré le tout nouveau sourire du printemps.
Tout est trop bien rangé, la maison paraît vide.
Elle est vraiment très grande, il faut que je décide
Si je vais y rester le reste de mon temps…