Il faudrait mettre un masque : il flotte sur Marseille
Une brume ténue qui picote les yeux
Et qui nous fait tousser. Pourtant le ciel est bleu,
Mais mieux vaudrait la pluie car celle-ci balaye
Toute la pollution engendrée par l’ozone.
L’on ne dirait jamais que notre air est impur,
Qu’il est vraiment vicié et qu’il n’est plus très sûr
De l’inspirer à fond ! La grosse boule jaune
Du soleil éclatant scintille et éclabousse
La mer de ses rayons. Mais ils sont pollués,
Comme l’eau irisée dont le roulis suspect
Dissimule un cloaque. Et sur la plage rousse
Dont le sable est douteux des papiers gras volettent.
Mais qu’est-il arrivé ? Qu’est devenu l’été
Et ses menus plaisirs dont la légèreté
Et la simplicité nous allégeaient la tête ?
Pourquoi la pollution, et qu’ont donc fait les Hommes ?
Pourquoi la ville est-elle étouffée par son ciel
Devenu depuis peu un dais pestilentiel ?
Personne n’entend-il battre le métronome
Marquant le rythme noir de notre fin prochaine ?
Le ciel jaunâtre est lourd. Marseille est à la peine…