Esther Maresso
http://www.toutenart.com
Reléguée sous l’ombre des pins,
Une brouette déglinguée
Qui jadis y fut oubliée
Se morfond loin de son jardin.
Le printemps l’a prise d’assaut :
Feuilles en liesse et en fouillis,
Étonnant embrouillamini
Pour des plantes vivant sans eau !
C’est une explosion de couleurs
Car Avril y a mis le feu :
Roses rouges et lupins bleus,
Et les innombrables fleurs
D’un petit coin de Paradis,
Dans une carriole de bois
Dont le chassis tout de guingois
Se disloque en catimini.