La lumière est soudain plus douce,
Tout est maintenant plus atone
Et l’on dirait bien que l’automne
A quitté sa tanière rousse
Pour venir insidieusement
Bannir l’été hors de Provence.
Mais pour mieux entrer dans la danse,
Il s’est paré élégamment
De verts plus doux, d’un soleil blond
Presqu’envisageable de face.
Les tons trop agressifs s’effacent :
Du beige pâle, et du marron,
Et du cuivre tout mêlés d’or,
Mais atténués, en sourdine,
Et quelques nuances sanguines
Pour mieux pimenter le décor.
La garrigue s’est préparée
Pour l’accueillir dolcissimo,
Et s’apprête pianissimo
A oublier le fol été