Poème illustré par un tableau de :
Wilga Lerat Guy
www.wilga.over-blog.com
L’air est doux, si léger qu’on ne pèse plus rien !
On est comme une bulle, on se sent aérien,
Il n’est nulle raison qui peut nous empêcher
De voltiger dans l’air comme fleurs de pêchers,
Comme des papillons ou comme les aigrettes
Des pissenlits costauds qui poussent sur la crête
De la Rente là-haut. Il fait bleu, il fait doux ;
Nous allons prendre appui sur le bord du baou
Et puis nous envoler au-dessus des sommets ;
Nous avons un peu peur mais il faut y aller…
Mille “hourrah !” : nous flottons tout comme les flocons
De la neige en hiver. Miracle ! nous volons ;
Nous avons accompli notre rêve insensé,
Aidés par le Génie qui aide les cinglés !
Nous planons insouciants comme ce gai printemps,
Tels de grands oiseaux bleus emportés par le vent
Qui nous pousse en douceur du côté de Praloup.
L’air pur de la montagne est goûteux et très doux,
Nous menant sans problème ainsi que feuilles mortes
Au loin vers l’Italie : Eole nous y porte !