Poème illustré par un tableau de :
A.B Gertz
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Le Port en perdition est mornement figé
Dans une longue attente, et depuis des semaines
Les quais inoccupés s’ennuient à perdre haleine :
Le virus de la grèv(e) vient encor de frapper !
A Marseille on sait bien qu’une poignée de gens
En sclérosant le Port assassinent la ville.
Ils ne font pas de bruit et semblent bien tranquilles,
Mais peu à peu la tuent insidieusement.
Marseille est aux abois et le monde ironique
La voit se déliter et se décomposer
Sous son ciel toujours bleu. Un port n’est-il pas fait
Pour travailler encor et toujours ? Les cyniques
Cruels et amusés le voient gémir en vain,
Entraînant dans sa chute la ville angoissée.
Marseille ne sait plus comment se redresser :
Son grand Port désoeuvré la mène à son déclin.