Poème illustré par :
Elisabeth Fourcade
www.elisabeth-fourcade.net
Il fait si froid dehors qu’on est vite étouffé
Dès qu’on aspire un peu du vent vif et glacé
Qui rôde sur Aurons depuis deux ou trois jours.
Comme sur un corps mort planerait un vautour.
On va rester ici, bien au chaud près du feu,
Faire chauffer de l’eau pour se faire du thé
Et sortir du placard le beau service bleu
Acheté sur le Cours au milieu de l’été.
L’été existe donc ? Nous l’avons oublié !
Comment est-ce possible ? Comment avoir si froid ?
Les bras nus, les tee-shirts, les vêtements légers …
Et cet air si pesant qui pèse comme un poids !
J’ai fait un gros gâteau – clafoutis aux cerises !
La porte est secouée. Les hoquets de la bise
S’acharnent tant et plus sur les gonds des volets.
Mais nous n’en avons cure. Encor un peu de lait ?