Dans un panier tapissé d’or, un chat sommeille.
Un chat bizarre, un chat soleil
Avec des formes effacées,
La queue enroulée jusqu’au nez,
Sans un sourire au creux des yeux.
Un chat éteint, un chasanfeu.
On a rogné ses griffes drues, lissé son poil, limé ses dents.
On l’a vidé de tout son sang
Pour l’emplir d’eau tiède et de son.
Un chat sage, un chasanpassion,
Tout plat comme un vieux tapis.
Un chat qui dort hors de la vie.
De sa langue il cueille parfois, sur son nez rond,
Une larme oubliée qui fond,
Vite oubliée comme un blasphème :
Il ne faut pas montrer qu’on aime !
Un chasanfaute, un chasanlien
Qui dort, qui n’est plus rien.
* Gommé, comme trop de chats dits « d’appartement » !
Déjà une patte !
J’aime tant les chats.
C’est joliment exprimé.
Je viens de chez Nicole (62)
Bel après-midi