Il aime sa maison sur les hauts de Marseille,
Dans cette rue étroite où même le soleil
A du mal à passer. Mais il y fait bien frais
Quand l’été forcené commence à tout griller.
Elle est vraiment modeste avec ses deux étages
Et son architecture pensée par un sage :
Façade aux tons fanés léchée par la lumière,
Petite cour devant et jardin à l’arrière ;
Un jardinet, plutôt, mais qui lui suffit bien
Pour y faire pousser un pied de romarin,
Tomates et poivrons, thym, fleurs, courgette(s) oblongues…
Il y peut mettre aussi sa chère chaise longue
Où il médite en sage aux tourments de la vie ;
Il médite souvent ! tourné vers l’infini
D’un ciel moultes fois bleu… Il remercie sa ville
De cacher en son coeur des coins aussi tranquilles
Qu’ici, à Saint Julien. Il aime ce quartier
Où les gens n’ont pas l’air d’être trop angoissés,
Et leur voix rocailleuse épicée de soleil.
Antonin aime vivre au coeur de son Marseille.