Poème illustré par :
Michel Dumontet
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A Sault*, tous les quinze août, c’est la fête au village,
Fête de la lavande et fête-canicule
Où le beau temps culmine, où le soleil fait rage
Sur le Plateau vibrant des senteurs qu’il stimule.
Quelques gaillards sont prêts pour le concours de coupe
Dans les champs odorants ; leur faucille aiguisée
Doit être la plus vive : impossible qu’ils loupent
Un trophée attendu tout au long de l’année !
Mon Dieu ! Que ça sent bon … Les badauds s’émerveillent
De la vélocité des coupeurs déchaînés
Malgré l’enfer brutal, la folie du soleil.
Jetant les longs brins bleus dans leur sacoche enflée,
Ils ont l’air de robots. La folie mécanique
De leur geste en saccades stupéfie les gens
Qui rient ensorcelés par cette odeur qui pique
Et tremblote autour d’eux dans la lumière argent.
*Poème offert à la ville de Sault